Loreleï

« Je ne sais dire d’où me vient
La tristesse que je ressens.
Un conte des siècles anciens
Hante mon esprit et mes sens.
L’air est frais et sombre est le ciel,
Le Rhin coule paisiblement
Les sommets sont couleur de miel
Aux rayons du soleil couchant.
Là-haut assise est la plus belle
Des jeunes filles, une merveille.
Sa parure d’or étincelle,
Sa chevelure qu’elle peigne
Avec un peigne d’or est pareille
Au blond peigne d’or du soleil,
Et l’étrange chant qu’elle chante
Est une mélodie puissante.
Le batelier sur son esquif
Est saisi de vives douleurs,
Il ne regarde pas le récif,
Il a les yeux vers les hauteurs.
Et la vague engloutit bientôt
Le batelier et son bateau…
C’est ce qu’a fait au soir couchant
La Lorelei avec son chant. »
Heinrich Heine, La Loreleï (1824)
Traduction de Mishakal Yveldir
Les cheveux de Loreleï
Triptyque – 1/3
Format 100cm x 100cm
Les cheveux de Loreleï
Triptyque – 2/3
Format 100cm x 100cm
Les cheveux de Loreleï
Triptyque – 3/3
Format 100cm x 100cm